Sidonie a quitté le sol réunionnais dimanche soir pour se rendre à l’île Maurice, la seconde destination de notre campagne Rendez-vous en Mer des Indes. Elle vous raconte son voyage.
Chers globe-reporters, votre envoyée spéciale est bien arrivée à Maurice, île de 1865 km2 à 230 km de La Réunion. Maurice est né du même point chaud que La Réunion, mais au moins 5 millions d’années avant elle. De fait, elle a été frappée par une première différence : le relief. Et oui, contrairement à La Réunion, Maurice a eu le temps de s’éroder… et donc d’être beaucoup moins haute en altitude que sa cousine. Le point le plus haut est le Piton de la Petite Rivière Noire qui culmine à 828 mètres, alors que le Piton des neiges de La Réunion culmine à plus de 3000 mètres.
Départ de l’aéroport de Pierrefonds, à Saint-Pierre, au sud de La Réunion. Dure dure la vie d’une envoyée spéciale en Mer des Indes !
L’île Maurice est une île plus vieille, et plus basse en altitude que La Réunion.
Sidonie a atterri à Mahébourg avec la pluie. Contrairement à La Réunion, elle a dû présenter son passeport à la douane. En effet chers globe-reporters, Maurice est un état indépendant depuis le 12 mars 1968. Elle n’est donc plus en France, comme c’était le cas à La Réunion, mais en République de Maurice. Dans l’avion, comme tous les voyageurs, elle a rempli une fiche de renseignements qu’elle a donnée à la douane en arrivant à l’aéroport. Elle a également dû remplir une fiche de santé.
Pour un journaliste, se rendre à l’étranger nécessite tout de même un peu d’organisation : il faut absolument avoir un portable avec une carte du pays pour pouvoir passer les coups de téléphone et prendre des rendez-vous pour les interviews. Elle a acheté la carte dans une épicerie à Mahébourg pour 125 roupies. Autre différence : elle ne peut plus utiliser l’euro. La monnaie est désormais la roupie : 1 roupie mauricienne = 40 euros.
Après une nuit de repos à Mahébourg, elle a pris la route direction l’est de l’île et sa capitale : Port-Louis. Là aussi, elle ne travaille pas de la même manière qu’à La Réunion. Au lieu de louer une voiture, elle utilise les transports en commun. Ils sont bien développés, fréquents, et rapides.
Le trajet prend deux bonnes heures. Un contrôleur est présent dans le bus tout le trajet et vend les tickets à tous les nouveaux passagers. Le contrôleur a une machine en fer manuelle qui imprime les tickets directement dans le bus, en tournant une manivelle.
Il n’y a pas la climatisation dans le bus. Sidonie somnole un peu tout le long du trajet mais n’oublie pas de prendre quelques photos.
Le long trajet lui permet de saisir des instants de vie de sa nouvelle destination. Les rues sont vivantes. Les Mauriciens ont l’air de circuler beaucoup à vélo et à pied. Ils sont aussi nombreux à marcher dans la rue avec des parapluies pour se protéger du soleil… et des « pluies vagabondes », l’expression mauricienne pour parler des averses régulières durant la journée. Comme à La Réunion, les habitants de l’île expliquent à Sidonie que c’est la première année qu’il pleut autant !
Sidonie se rend compte de l’influence indienne, beaucoup plus marquée qu’à l’île de La Réunion. Elle est visible par les nombreux temples hindous qu’elle observe sur la route.
Un temple hindou le long de la route. D’autres sont beaucoup plus colorés.
Au fur et à mesure du chemin, le bus se remplit avant d’arriver à Port Louis. Sidonie se rend à la Pointe aux Sables, là où elle va séjourner chez Daniel et Angélique, un couple charmant qui tient une maison d’hôte. Daniel vient la chercher à l’arrêt de bus. Après avoir déposé ses valises, il lui fait visiter le quartier en scooter. Regardez la vidéo.